24 heures à Moscou avant d'embarquer dans le Transsibérien : quelques extraits du carnet de bord.

1er août : Lyon-Moscou

Lever 5h30. C'est tôt pour entamer un voyage de 14 heures qui nous conduit à Moscou en passant par Vienne. Le survol des Alpes sous le soleil matinal offre des paysages magnifiques. Arrivés en Russie, nos premières sensations sont la chaleur suffocante et la froideur rigide des employés de l'aéroport1.

Une brume épaisse2 recouvre Moscou et semble ne jamais s'en détacher. La métropole paraît tout à fait occidentale avec ses immenses panneaux publicitaires célébrant les plus grandes marques européennes. Les Mercedes ont presque entièrement évincé les Lada et Volga des rues moscovites.

La cathédrale Basile le Bienheureux dans la fumée

2 août : Moscou

Direction la place Rouge en traversant le jardin Aleksandrovsky, qui borde le rempart nord-ouest du Kremlin. Il abrite entre autres la tombe du soldat inconnu, « mort en 1941 au kilomètre 41 de Leningradskoïé chossé, le point le plus proche de Moscou atteint par les Allemands ». C'est l'occasion d'assister à la relève de la garde et au défilé d'un groupe de cadets du VDV, les troupes de paras qui fêtent aujourd'hui leurs 80 ans. Nous verrons des soldats débraillés tout autour du Kremlin, ils n'hésitent d'ailleurs pas à se servir gratuitement chez les marchands ambulants ! Sur la place Rouge, dont le nom signifiait à l'origine « belle place », nous visitons d'abord la petite cathédrale de Kazan, réplique de l'édifice d'origine détruit par Staline en 1936.

Tant qu'ils n'ont pas bu, ils ont fière allure... pour la plupart !

A l'autre bout de la place se dressent les innombrables clochers multicolores de la cathédrale Basile le Bienheureux. Si l'extérieur donne une impression chaotique, l'intérieur ne semble guère plus ordonné ! On trouve au rez-de-chaussée la chapelle de Basile le Bienheureux, le premier étage est occupé par la chapelle de l'Intercession de la Vierge et une dizaine de chapelles annexes, ainsi qu'un chemin de ronde. Chaque chapelle ayant sa propre iconostase, nous avons tout le loisir de comparer l'agencement des icônes, certaines anciennes, d'autres neuves.

Des clochers à bulbe se cachent dans cette icône...

Nous restons ensuite près de la place Rouge: le GOUM, centre commercial de luxe, est le lieu idéal pour se rafraîchir ! Puis direction la place Teatralnaya, où nous renonçons à acheter des places de spectacle, et enfin notre premier repas typiquement russe: bortch, blini au caviar rouge, kvas (boisson légèrement alcoolisée à base de pain noir).

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Le GOUM, aussi luxueux que le métro moscovite, et en plus on peut le photographier !

1: Sous l'ère soviétique, les Russes ont appris à être réservés jusqu'à la froideur en public, la moindre émotion exprimée pouvant être suspecte. Heureusement, ils restent très chaleureux en privé !

2: Nous apprendrons un peu plus tard que cette brume n'était pas due aux gaz d'échappement mais aux incendies de forêt qui entouraient la ville.