Personne n'est sans savoir que la montagne, en fait l'altitude, engendre un certain nombre d'effets indésirables sur l'organisme. Parmi ces effets, le plus remarquable est incontestablement la flatulence.

D'abord examinons la définition du terme afin d'en cerner l'exacte signification.
Selon le Petit Robert, l'origine du mot remonte au XVIème. siècle de flatteur et désigne une accumulation de gaz dans les intestins, se traduisant par un ballonement abdominal et des flatuosités.
La flatuosité pour sa part vient du latin flatus (vent!) et se définit comme le gaz accumulé dans les intestins ou expulsé du tube digestif.

Forts de ces définitions, nous pouvons affirmer que chacun est à même de constater qu'il flatule plus en montagne qu'en plaine. En-effet, qui n'a jamais entendu son voisin déclarer à la suite d'une flatulence ''la montagne, ça me gagne!''. Chacun aura aussi remarquer que la flatulence montagnarde est peu discrete mais plutôt sonore et odorante. Ainsi, les remontées mécaniques ne sont que peu appropriées à ce type de laisser-aller.

Tentons maintenant de déterminer les facteurs conduisant à cet excès de flatulence en montagne. Ce phénomène endogène est effectivement induit par des éléments exogènes.
Nous en avons identifiés deux principaux:
- D'abord un peu de physique, on peut imputer la flatulence montagnarde à la montée en altitude. D'après nos expériences, le différenciel de pression entre la plaine et les sommets serait bien à l'origine de ces lâchers gazeux intempestifs. La pression étant plus importante à l'intérieur, le corps humain qui est une si belle machine, rejette automatiquement le surplus d'émanations.
- Un peu de gastronomie ensuite, la riche nourriture absorbée durant les séjours en montagne exercerait bien un effet sur la production gazeuse interne. Ainsi, les tartiflettes, fondues et autres raclettes induiraient une accumulation supplémentaires de flatuosités.
Nos recherches nous permettent en outre d'affirmer que ces deux facteurs, bien qu'indépendants, s'additionnnent. Ainsi, s'il est difficile de rémédier au premier, la seconde donnée aggrave sans l'ombre d'un doute le facteur physique.

Il convient donc pour terminer d'essayer de dégager quelques remèdes à ce mal des montagnes qui nous frappe tous sans distinction.
Concernant l'élément physique, il n'y a malheuresement peu de choses à faire. Nous considérons que l'achat d'un caisson hyperbar constitue l'investissement le plus adapté. A raison d'une séance chaque soir de 2 heures, nous avons constaté que les réveils étaient bien plus tranquilles. Toutefois, ce type de matériel n'est malheureusement pas à la disposition de toutes les bourses.
Nous recommandons plutôt d'agir sur le facteur gastronomique. Une nourriture plus appropriée vous apportera une sensation de légéreté comme si vous êtiez en plaine. Ainsi, parmi les ingrédients à proscrire, l'oignon figure en tête de liste. Evitez également les fruits secs, tels que les pruneaux. Enfin, nous recommandons spécialement la tisane de Gentianes, dont l'efficacité contre ce type de maux n'est plus à prouver.

Toutefois, nous avons pu reconnaitre une seule utilité à la flatulence montagnarde et il serait malhonnête de ne pas la mentionner ici. En-effet, celle-ci peut être utile en skiant, créant une sorte de post-combustion du rideur, lui permettant un gain de vitesse appréciable.


L'observation de ces quelques règles élementaires devraient vous permettre de profiter encore plus pleinement de vos prochains séjours en montagne.