Spécial tromblons

Cela n'aura pas échappé à certains : j'adore les "tromblons", c'est à dire les gros objectifs de photo, à longue focale, et si possible, le plus lumineux possible. Depuis le temps que l'astrophotographie me titille, depuis mes premiers essais (de plus en plus concluants), je me suis mis à acquérir la panoplie complète du paparazzo céleste.

En astrophotographie, c'est le diamètre de l'optique qui compte : plus il est grand, plus on collecte de ces précieux et rares photons venus de loin. Mais encore faut-il que les étoiles donnent des images plausibles, c'est à dire des points, ou, pour les plus brillantes, de petits disques (à cause de la lumière surabondante qui se met à diffuser), mais en tout cas, pas des patatoïdes ni des flammèches, et sans qu'apparaissent des couleurs aussi chatoyantes qu'irréalistes.

Bref : on n'a pas le choix, le piqué doit être le meilleur possible, "APO" sinon rien.

Heureusement, il n'est pas indispensable de s'équiper en denier cri, autofocus rapide et stabilisation sont sans importance, puisque d'une part, les appareils ne recevront pas assez de lumière pour mettre au point (il faut tâtonner, et juger du résultat en examinant les images, jusqu'à la perfection si possible), d'ailleurs, l'autofocus n'est pas réellement assez précis, et le suivi équatorial impose de placer l'ensemble appareil+objectif sur un support très stable et très lourd, dans lequel les vibrations sont obligatoirement quasi-nulles.

Ainsi donc, je vous présente trois optiques Nikon des années 80, entièrement manuelles, achetées "le moins cher possible", parfois avec quelques défauts d'aspect, et présentant des ouvertures libres entre 100 et 150mm. Une lunette "APO" est bien plus chère à diamètre égal, malgré l'unique avantage de pouvoir être utilisée comme télescope. Mais pour ça, j'ai déjà ce qu'il faut.