[tournage 3] L'utilisation de la tyrolienne est un incontournable du film de VTT, de ski ou de snow.

Elle permet des travelling spectaculaire et d'une grande fluidité sur les terrains les plus difficiles.

Mais sa maîtrise est complexe...

Les grandes entreprises de production audiovisuelle ?uvrant dans le domaine des sports extrêmes utilisent fréquemment la tyrolienne pour leur prise de vue, bien plus que la caméra embarquée par exemple. La raison en est simple : la tyrolienne offre une stabilité et une absence de vibrations remarquable, qui est la base d'une image de bonne qualité.

La tyrolienne n'est pas une fille facile...

La tyrolienne présente deux grandes difficultés :

  • le cadrage car la caméra et le sujet sont tout deux en mouvement
  • la mise en ?uvre car pour palier le premier point, les pros ont décidé tout simplement de suspendre un cadreur (cameraman) à la tyrolienne ! Du coup, il faut que le dispositif soit suffisamment costaud et sécurisé, d'où une lourdeur de mise en ?uvre évidente.
La tyrolienne pour les nuls...

Chez nous, à 1628films, on a pas de pétrole mais on a des idées. Et on est plutôt têtus. Maîtrisé la prise de vue en tyrolienne était quelque chose qui nous paraîssait indispensable. Bien que cela soit envisageable, nous ne souhaitions pas aller vers les dispositifs lourds évoqués plus haut : trop chers, trop lourd, trop lent.

La solution a été imaginée et développée par Dominique Gobel (le gentil héros de Chaine contre Chaine), dont l'enfance a été bercée par le ronron des moteurs de voitures radio commandées : il suffit de motoriser la tyrolienne pour obtenir une maîtrise suffisante du cadrage sans avoir à construire un Aventure Park à chaque fois...

L'engin

Il s'agit donc d'un "simple" charriot à deux roulettes de 80cm d'empattement environ. Il est motorisé par un galet d'entraînement piloté par télécommande. Le plateau porteur de la caméra n'est, pour l'instant, pas motorisé mais simplement réglable.

Voilà à quoi cela ressemble de trois-quart :




... et de face :



(les photos sont de Ben Vion-Dury).

Et ça marche ?

Nous souhaitions un dispositif fonctionnant à la descente mais aussi à la montée. Nous avons fait une série de test dans la célébrissime descente des Vouillants, dans la belle ligne droite qui débute le run final sur le parc Karl Marx.

Alors à ceux du fond de la classe, que j'entends d'ici marmonner "du vélo : pppffff, mais on est sur skipass merde quoi !" je dis : faites un effort d'extrapolation et surtout, soyez patient, un test sur snowpark est prévu... Revenons à nos moutons.

Les voici, les tests donc, sommairement montés (tendez l'oreille, vous entendrez le doux bruit du moteur...) :



Pas mal pour un premier essai non ?

De nombreuses modifications ont été prévues à l'issu de ces tests, qui devraient améliorer le résultat.

PS : bien que fluide, l'image est en mouvement extrêmement important et du coup, la compression la dégrade sauvagement lors du transfert sur Zapiks. C'est, hélas, normal mais cela ne nous empêche pas d'investiguer à mort pour voir à limiter cet effet désastreux. Je vous tiens au jus !